Plagiocéphalie ou « tête plate »

Qu'est-ce que c'est ?

  • La plagiocéphalie, également appelé « Déformation Crânienne Positionnelle » (DPC) est une déformation du crâne du nourrisson qui peut apparaitre secondairement dans les premiers mois de vie.
  • La plagiocéphalie d’origine positionnelle n’a pas de conséquence sur le développement cérébral de l’enfant : absence de lien de causalité entre DCP et retard neurodéveloppemental, troubles spécifiques ophtalmologiques et neurologiques.
    Elle est de bon pronostic. 
  • C’est une anomalie esthétique, mais qui peut perturber le développement moteur : les mouvements et déplacements en vue de l’acquisition de tenue de la tête, la posture assise, le quatre-pattes, la marche…et éventuellement l’articulé dentaire dans les formes les plus sévères.
  • Il existe 3 grands types de DCP.
3 types de plagiocéphalie par émanea

Quels sont les facteurs de risques ?

  • Les principaux facteurs de risque de DCP sont :
    • Facteurs liés à la naissance : situation obstétricale à risque, alitement prolongé de la mère durant la grossesse.
    • Facteurs liés à la mobilité spontanée du nourrisson : prématurité, troubles du neurodéveloppement, torticolis et postures asymétriques.
    • Facteurs environnementaux :
      • déficit d’interactions entre le nourrisson et les parents ou l’entourage ;
      • éveil sensoriel inadapté à l’enfant (par exemple : fixation permanente visuelle par un mobile ou sonore, etc.) ; 
      • un couchage excessif sur le dos ;
      • contention physique avec contraintes externes : siège-coque, cale-tête, cale-bébé, coussin anti-tête plate, coussin de positionnement, matelas à mémoire de forme, réducteur de lit, transat, etc…

Comment l’éviter ? = Mesures de prévention

Il est possible de prévenir la survenue des DCP en préservant la mobilité libre et spontanée du nourrisson, tout en respectant les recommandations de prévention (couchage) :

La « motricité libre et spontanée », c’est quoi ? 

  • Votre nourrisson doit pouvoir être libre de ses mouvements, dans son sommeil ou en état d’éveil. 
  • Elle favorise, voire est essentielle, à son développement moteur.
  • « Libre et spontanée » : signifie que l’enfant n’a pas toujours besoin d’être guidé, il va explorer de lui-même en fonction de ses besoins.
  • Limitez au maximum le temps passé dans du matériel de puériculture dit matériel de contention (transat, baby-relax, cosy, cale-tête, coussin de positionnement, réducteur de lit, etc). Ils sont peu utiles, mais délétères et dangereux. Réservez les sièges-coques pour le transport en voiture.

Les recommandations de prévention de couchage

Reportez-vous à notre fiche conseil sur la prévention de la mort inattendue ou dite  « subite du nourrisson »

Que faire ?

  • Votre médecin spécialisé en pédiatrie examinera votre bébé et vous donnera les meilleurs conseils adaptés à votre bébé. L’examen clinique est habituellement suffisant pour poser le diagnostic (pas d’imagerie).
    Une évaluation de la mobilité du cou doit être faite pour confirmer ou exclure la présence d’un torticolis.
  • Les recommandations positionnelles et de kinésithérapie sont les interventions de choix quant il existe un défaut de mobilité. 
    Elles doivent être mises en œuvre le plus précocement possible et en général, la mobilité s’améliore rapidement.
  • Vous pouvez prendre rendez-vous avec un ostéopathe formé à la prise en charge des nouveau-nés (dès la naissance), dans le cadre d’une prise en charge pluriprofessionnelle.
  • Il est également possible de prendre rendez-vous avec la psychomotricienne pour des ateliers d’éveil sensori-moteur et/ou des ateliers de portage physiologique, également dans le cadre d’une prise en charge pluriprofessionnelle.

N'hésitez pas à prendre rendez vous avec un de nos praticiens du centre émanéa le plus proche de chez vous !

Fiche conseil rédigée en collaboration avec nos ostéopathes Dominique BLANC et Floriane LHERMITE, ainsi que notre psychomotricienne Claire LELEU